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Géologues à l'Assaut des Volcans des Andes

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26 avril 2010

Latacunga et le Cotopaxi

Le Cotopaxi est le plus haut volcan actif du monde (5897 m).

Son sommet est bien-sûr englacé et c'est pourquoi la moindre de ses éruptions peut engendrer de gigantesques coulées de boue, ou lahars, dévastatrices pour les villes des vallées alentoures.

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Image : le volcan Cotopaxi (Instituto geofisico)

Depuis 2001, apres plus de 120 ans d'inactivité, le volcan montre des signes de réactivation.

Plusieurs fois détruite par le passé, la ville de Latacunga est particulierement exposée aux risque de lahars. Un petit sondage que nous avons réalisé permet de se rendre compte que la population connaît les voies dévacuation.

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Image : Signalisation dans la ville de Latacunga

Cependant, les gens ont une idée plutôt confuse du risque encouru, et 86 % estiment que la ville n'est pas bien préparée (manque d'informations et d'organisation).

A bientôt,

Elodie et Marie

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16 avril 2010

Interventions à La Condamine

Entre la semaine dernière et cette semaine, nous sommes intervenues dans deux classes de CM2 de l'école de La Condamine à Quito : la classe de Philippe Hatat et la classe d'Anne Cogno.

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Image : La classe de Philippe Hatat, la semaine dernière

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Image : La classe d'Anne Cogno, cette semaine

Avec les enfants, nous avons parlé de la Terre, de son fonctionnement, et du volcanisme et ses dangers. Nous nous sommes intéressés au cas du volcan le plus proche de Quito, le Guagua Pichincha (à 11 km), dont nous avons étudié, ensemble, la carte de risques.

A très vite,

Marie et Elodie

15 avril 2010

Laguna Quilotoa

Un petit mot de ma sortie le week-end dernier...

Le volcan Quilotoa fit sa dernière éruption en 800 avant J.C. Les archéologues ont montré que la violence des explosions et la quantité de cendres émises avaient forcés de nombreux habitants à partir. Aujourd'hui c'est un volcan bien tranquille, avec une magnifique lagune verte au milieu :

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La légende populaire raconte qu'à l'origine, il n'y avait pas d'eau dans le cratère. C'est grâce à la stratégie d'un des habitants, qui enterra du sel et de la laine de mouton tout au fond du volcan, que l'eau commença à s'accumuler.

A bientôt,

Elodie

9 avril 2010

Misti ou l'origine de la patate - partie 3

Misti ou l’origine de la patate

Résumé des parties 1&2 : Suite à l'éruption du Misti, la terre des habitants du Nord fût détruite. Les survivants de ce tragique épisode, les Karis, envahirent le peuple voisin, les Sapallas, et les réduisirent à l’esclavage. Choque, descendant des chefs Sapallas, était alors le seul à résister aux oppresseurs. Le dieu Pachacamac descendit sur Terre sous la forme d’un condor blanc pour lui venir en aide. Il lui indiqua comment trouver une graine jusqu’alors inconnue des hommes, la graine qui allait rendre leur liberté aux Sapallas.

Partie 3

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Image : les fruits de la pomme de terre (photo de Michel Caron)

Quand arriva la saison des semences, les Sapallas, malgré leur méfiance vis-à-vis de Choque, plantèrent ladite graine en remplacement de toutes les autres connues. Durant plusieurs mois, ils s’inquiétèrent de ne rien voir sortir de terre.

« Soyez patients mes amis, répondit Choque, c’est au moment de la récolte que nous verrons se mettre en œuvre l’aide des dieux. »

Les graines finirent par donner de jolies plantes vertes aux fleurs blanches et violettes. Elles produisirent des fruits verts en forme de petites boules. Peu de temps après, le grand condor blanc vint à Choque pour lui dire :

« Quand arrivera la récolte, laisse les Karis prendre tout ce qu’ils veulent. Dis à ton peuple d’attendre que les plantes fanent complètement. »

Quand la récolte fut venue, les Karis récoltèrent les nouveaux fruits avec une avidité telle qu’il n’en resta pas un pour les Sapallas. Ces derniers rentrèrent donc dans leur maison les mains vides, n’ayant d’autre choix  que celui de compter sur la promesse de Choque. Lorsque les dernières feuilles des dernières plantes vinrent a se faner, l’oiseau blanc apparut de nouveau devant Choque :

« A présent, préviens tous les Sapallas, et ordonne leur de profiter des prochaines nuits claires pour aller creuser en secret la terre des champs. »

L’ordre du condor fut fidèlement respecte. C’est ainsi que les Sapallas découvrirent avec surprise que les racines de la plante portaient d’étranges tubercules. Ils les coupèrent : une pulpe bien blanche se cachait sous l’extérieur rebutant. Ils en cuisirent quelques unes dans le feu et se rendirent compte que c’était un aliment exquis. La nouvelle récolte était si abondante qu’il leur fallut trente nuits pour tout recueillir, et il leur fallut les cacher dans des grottes secrètes dans la montagne. Peu à peu les Sapallas regagnèrent confiance en leurs dieux, en leur force, et envisagèrent de nouveau la conquête de leur indépendance. Le petit chef Choque, plein d’enthousiasme a la vue d’un tel changement, prépara secrètement ses troupes pour la  révolte.

Pendant ce temps, les Karis avaient gardé précieusement les fruits de la dernière récolte. Quand ils eurent termine de consommer les fruits des récoltes antérieures, ils commencèrent a incorporer ces nouveaux fruits a leur alimentation.  Beaucoup d’entre eux se mirent alors à souffrir d’étranges douleurs. En effet, le petit fruit vert, non seulement peu nourrissant, était également toxique. Les Karis s’en rendirent compte bien tard : des milliers d’hommes étaient déjà morts. Le jour où ils voulurent se venger, Choque donna le signal de la révolte. Les Sapallas, forts et décidés, levèrent les troupes vers l’ennemi.  Les Karis, surpris de cette rébellion, ne purent ni attaquer ni se défendre. Etant donné leur extrême fragilité, les Sapallas mirent les Karis en déroute très facilement.

Les survivants Karis n’eurent d’autre choix que de s’en retourner vivre sur leur terre. Les Sapallas, de nouveau libres, proclamèrent choque comme leur chef ; Ils continuèrent de cultiver avec amour cette plante, don des dieux, qui leur avait rendu leur liberté.

Ainsi se termine la légende. Vous vous serez bien sûr rendus compte que cette mystérieuse graine n’est autre que la pomme de Terre originaire d’Amérique du Sud et ramenée par les conquistadors espagnols. Le fruit vert que donne cette plante s’appelle « la bava » et contient en effet des produits toxiques.

3 avril 2010

Joyeuses Pâques du Tungurahua (Ecuador)

Joyeuses Pâques à tous!

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Image : Le Tungurahua ce matin depuis l'observatoire.

Nous sommes en ce moment à l'observatoire du Tungurahua avec Mercedes, David et Pablo.

Le Tungurahua est un des volcans les plus actifs d'Equateur. Depuis 1999, il a plusieurs fois fortement affecté la population locale par ses flux pyroclastiques et ses lahars.

Sa dernière éruption date de Janvier 2010. Aujourd'hui, son activité est très basse. Cependant la pluie menace de remobiliser les dépôts et fait craindre des lahars ("coulées de boue") sur le flanc occidental. Sur ce flanc, il existe une route particulièrement vulnérable et particulièrement empruntée par les processions en cette fin de semaine sainte...

Aujourd'hui, pour Pâques, nous avons mangé la traditionelle fanesca, une soupe à base de 12 types de grains (type lentilles, petits pois, etc.). Malheureusement ici, il n'est pas de coutûme de consommer du chocolat...

Très bonnes fêtes à tous,

Elodie et Marie

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29 mars 2010

Misti ou l’origine de la patate - Partie 2

Misti ou l’origine de la patate

Résumé de la partie 1 : Suite à l'éruption du Misti, la terre des habitants du Nord fût détruite. Les survivants de ce tragique épisode, les Karis, envahirent le peuple voisin, les Sapallas, et les réduisirent à l’esclavage.

Partie 2

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Image : Le condor des Andes, mythique créature du dieu inca Pachacamac.

Il y avait en ce temps-là parmi les Sapallas un jeune garçon nommé Choque. Il avait à peine 15 ans, c’était le dernier descendant des chefs Sapallas. Etant donné sa noble origine, les Karis voulurent l’humilier plus que les autres et lui donner les tâches les plus ingrates. Choque, en dépit de son jeune âge, résistait avec une force admirable aux Karis. Il menait sa vie comme bon lui semblait. C’était le seul être libre parmi les Sapallas. Les Karis voulurent le soumettre en lui imposant les châtiments les plus durs. Mais Choque, démontrant la noblesse de son sang et la force de son caractère, subissait toutes les punitions sans dire un mot.

Un jour que Choque se trouvait comme très souvent, tout ensanglanté par les nombreux coups de bâton qu’il avait reçu, il reçu la visite d’une délégation d’anciens Sapallas. Ainsi parla le plus ancien d’entre eux :

«  Mon petit Choque, nous n’avons plus assez de courage pour supporter de voir le spectacle cruel et quotidien de tes punitions. »

Le garçon, qui se tordait de douleur, fit un effort surhumain pour leur répondre :

« - Je vous remercie de la compassion que vous me montrez mais que puis-je faire, moi, pour éviter tous ces supplices ?

-          C’est simple, répondit l’ancien. Il te suffit de te soumettre à la loi des Karis, comme nous le faisons tous. »

Choque ne put croire ce qu’il entendait. Ses compagnons avaient perdu foi en l’avenir. Ils se sentaient abandonnés par les dieux. Choque était profondément peiné : sa race autrefois illustre était à présent résignée dans sa misérable condition. Il se promit de ne jamais perdre espoir, car les dieux n’abandonnent que ceux qui ont une âme d’esclave, et ce n’était pas le cas des Sapallas.

                Choque avait raison, seuls les peuples incapables de se rebeller contre les revers du destin sont abandonnés par les dieux. Les dieux des Sapallas finirent par entendre parler du jeune garçon, de son abnégation et sa dignité. Ils virent à travers lui que le feu de la liberté des Sapallas s’était maintenu vivant. Pachacamac, le dieu des dieux des Sapallas, se résolut à leur venir en aide. Il descendit sur Terre sous la forme d’un majestueux condor blanc. Volant parmi les nuages, il chercha Choque. Lorsqu’il vit le jeune garçon, il se laissa tomber verticalement comme un rayon de soleil. Choque, surpris par cet animal étrange, attrapa un projectile. Le condor se mit à parler :

« - Mon enfant, approche toi et écoute moi.

-          Qui es-tu, toi qui me parle comme un être humain ?

-          Mon enfant, les dieux ont décidé de vous protéger, toi et ton peuple, contre la cruauté du peuple envahisseur. Forme parmi les tiens un groupe prêt au combat, et les dieux vous seront favorables.

-          Majestueux condor messager des dieux, j’offre depuis longtemps déjà mon sang pour la cause de notre liberté. Mais les miens se résignent à vivre dans l’ignominie. Eux-mêmes sont venus me demander de me rendre.

-          Les dieux savent bien tout cela. Mais tu ne dois pas abandonner ta noble entreprise : voici ce que tu vas faire. Tu vas monter jusqu’au sommet de cette montagne. Au point plus haut, tu trouveras un immense tas de graines jusqu’à présent inconnues des hommes. A la nuit tombée, réunis secrètement les tiens. Ordonne-leur, au temps des semences, de remplacer le quinoa, la coca, la kañahua et toutes les autres cultures par cette graine, et seulement cette graine. »

Une fois son discours terminé, l’oiseau étendit ses ailes blanches, pris son envol et disparut à travers les nuages.

27 mars 2010

Arequipa

Arequipa ou le géant Misti

C’est au sud du Pérou que se trouvent les volcans les plus actifs du pays. Lors de notre passage à Arequipa, nous avons rencontré Luisa Macedo Franco, ingénieur géologue à l’INGEMMET.

Luisa est notamment en charge de la communication et travaille beaucoup avec les enfants.

Avec elle, nous sommes entrain d’établir un programme de travail pour notre retour (après notre travail en Equateur).

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Image : Le volcan Misti dominant la ville d’Arequipa

La ville d’Arequipa est construite au pied même du volcan Misti. Découvrez comment celui-ci est impliqué dans la légende de l’origine de la Patate dans la catégorie « Terre de Légendes ».

27 mars 2010

Misti ou l'origine de la patate - partie 1

Misti ou l’origine de la patate

Partie 1

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Traduit et adapté de « La leyenda de la Papa » - Leyendas de mi Tierra, d’Antonio Diaz Villamil, Editions Puerta del Sol

                Il y a bien longtemps, dans le sud du Pérou, vivaient plusieurs peuples. Comme le raconte la tradition aymara, le dieu Viracocha, le suprême créateur du monde, avait attribué à chacun une région déterminée. Il avait destiné à l’un de ces peuples, les Sapallas, la région la plus riche et la plus prospère. Les Sappallas étaient très fiers de leur terre. Ses majestueuses montagnes enneigées, sa pampa immense, son ciel pur, son lac légendaire, ses oiseaux, ses fleurs, tout, enfin, en faisait un pays comme il n’en existe nulle part ailleurs dans le monde. Les Sapallas vivaient heureux et reconnaissants, et pour cette raison, ils étaient devenus un peuple profondément bon. Ils étaient si bon qu’ils perdirent toute mauvaise pensée  à l’égard des peuples voisins, et toute suspicion à l’égard des étrangers. Si persuadés étaient-ils des bonnes intentions de tous les hommes qu’ils supprimèrent les armées et le maniement des armes. C’était en effet inutile dans leur paisible vie.  Ainsi passèrent plusieurs siècles de profonde tranquillité pour les Sapallas.

                Mais un jour tragique, l’impensable, l’inattendu, l’impossible se produisit. Plus au Nord vivait un peuple qui, tout comme les Sapallas, possédait un territoire depuis de nombreux siècles. Ce territoire  était dominé par une immense montagne qui, comme une sentinelle, dominait les plaines et les vallées. Avec ses flancs nus et sombres, avec sa crête hostile, cette montagne inspirait la terreur. Les habitants du Nord se sentaient constamment menacés. Selon d’anciennes légendes, à l’époque ou les dieux du Bien et du Mal se disputaient la possession des terres, Viracocha avait réussi à vaincre le génie du Mal. Pour s’en débarrasser, il l’avait jeté dans un grand abysse au dessus de laquelle il avait posé cette grande montagne. Pour les habitants du Nord, cette montagne était donc à la fois enchantée et maudite. Un jour, les habitants du nord furent réveillés par un bruit sourd et étrange qui paraissait provenir du centre de la Terre. De formidables trains de vibration faisaient trembler le sol. Les gens, paniqués, regardait tour à tour le ciel et la terre sans savoir que faire. Ils présentaient quelque chose de terrible. Le jour passa, la nuit tomba, laissant les habitants dans une angoisse terrible. Soudain, une lumière rouge et fantasmagorique s’alluma dans la nuit. Les hommes virent que la cime de la diabolique montagne crachait à présent un feu liquide. Ce feu formait une très haute colonne puis retombait sur lui-même et courrait sur les flancs en se ramifiant comme un arbre fantastique qui crachait une fumée épaisse et asphyxiante. Le feu continua d’avancer jusqu'à eux. Comme une inondation infernale, il détruisit les champs, les vivres, les animaux et les hommes. Les survivants s’enfuirent, fous de terreur et d’angoisse. Toute la campagne s’était convertie en un instant en une mer de feu et de cendres.

Cet événement, cher lecteur, d’après les concordances géographiques et temporelles, peut s’interpréter de la manière suivante : cette montagne n’est autre que le Misti. Ce volcan, par sa funeste activité, a plusieurs fois détruit les campagnes environnantes et les villes qui, tout comme Arequipa aujourd’hui, ont été construite au pied de l’édifice volcanique.

Pour en revenir à notre récit, les survivants de l’éruption s’en trouvèrent sans foyer et sans patrie. Ensemble, ils décidèrent de regagner ce qu’ils avaient perdu. Leurs yeux ne tardèrent pas à se tourner vers la terre bénite des Sapallas… Les Sapallas, sans armes, sans chef, et sans esprit belliqueux, ne purent résister à l’invasion des survivants qui prirent alors le nom de karis (hommes valeureux). Les karis confisquèrent tous les biens des Sapallas et firent de ce peuple bon et travailleur un peuple d’esclaves. Année après année, les pauvres Sapallas continuaient de travailler la terre, de semer, de labourer. Quand arrivait le jour de la récolte, les Sapallas ne pouvaient que regarder en silence les karis ramasser les fruits de leur dur labeur. Ce n’est qu’après avoir rempli leurs granges que les karis autorisaient leurs esclaves à ramasser les maigres restes de la première récolte.

                Depuis plusieurs années déjà, les Sapallas supportaient l’infâme domination. Résignés à supporter leur misérable destinée, ils n’avaient pas d’autre espoir que celui d’une intervention divine pour les sauver.

12 mars 2010

Noticias

Après la grève des chauffeurs de bus en Bolivie (militant contre la loi concernant l'hebrièté au volant), aujourd'hui c'est la grève des pousse-pousses (mototaxis) au Pérou

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Les répliques sismiques continuent au Chili. Fort heureusement nous n'avons pas été affectées.

Hasta luego todos

7 décembre 2009

Mission Llaima

Bonjour à tous !

Nous partons dès ce soir à Melipeuco, commune la plus proche du volcan Llaima.

A partir de demain nous suivrons les scientifiques durant leur mission d'installation de nouvelles stations de surveillance.

L'activité sismique actuelle de ce volcan laisse présager une éruption prochainement (ascension de fluide detectable sous le volcan).

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(photo du llaima-janvier 2008-SERNAGEOMIN)

A très vite,Marie et Elodie

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